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Le Coup de projecteur vous offre un petit avant-goût des matches mous qui arrivent. Avec des vrais morceaux d'écrivain dedans.



Coup de projecteur 2011-12 - #6
par Clarence Cyborg, le 20/10/11 à 12h17
Le match de la semaine dernière...

Hongrie
Újpest
pied
4 - 2 Zalaegerszeg
Toni Turek
16/10/11
à 16h00


Effectifs :
Újpest : 1. Szabolcs Balajcza - 24. Zoltan Pollak, 25. Gabor Dvorschak, 26. Zsolt Szokol, 35. Bojan Mihajlovic - 18. Darko Markovic (32. Tamas Egerszegi, 85e), 7. Krisztian Simon, 10. David Barczi (22. Peter Kabat, 66e), 28. Tamas Tajthy - 8. Peter Rajczi, 9. Adam Balajti (19. Balasz Balogh, 53e) - Coach: Zoran Spisljak
Zalaegerszegi : 12. Safed Jahic - 2. Gergely Kocsardi, 18. Gergo Kovacs (14. Tamas Szalai, 46e), 21. Sandor Hidvegi, 22. Rados Bulatovic - 16. Peter Mate, 31. Denes Szakály (6. Manu Hervas, 70e), 19. Djordje Kamber, 11. Daniils Turkovs (17. Zsolt Balazs, 55e) - 23. Roguy Meye, 55. Attila Tököli - Coach: Laszlo Prukner


Buts :
Újpest : 8. Peter Rajczi (5e, 65e sp), 7. Krisztian Simon (23e), 18. Darko Markovic (69e)
Zalaegerszegi : 19. Djordje Kamber (60e, 76e)


Cartons jaunes :
Újpest : 25. Gabor Dvorschak (28e), 8. Peter Rajczi (61e), 22. Peter Kabat (90e)
Zalaegerszegi : 31. Denes Szakály (63e), 22. Rados Bulatovic (66e), 16. Peter Mate (71e)


Un match riche en buts (enfin un Coup de projecteur avec des buts !) et une vraie leçon de sérénité du gardien du ZTE. Ca commence dès la cinquième minute avec une claquette bien molle. On continue à la 21e avec un arrêt-pas-assuré-direct-dans-les-pieds-de-l'attaquant, heureusement pour lui il y avait hors-jeu. Du coup notre bon Safed Jahic ne prend pas la peine de plonger sur la frappe de Krisztian Simon deux minutes plus tard. On remarquera le très bon appel de balle de Simon. On rentre aux vestiaires sur ce score, et à la 60e c'est le ZTE qui revient à la marque via Kamber, sur un ballon mal repoussé. Ujpest se remet à l'abri sur un pénalty généreux transformé par Peter Rajczi. Le ZTE est dépité, et encaisse un quatrième but dans la foulée, avec un marquage assez particulier. Ils réduiront la marque sur un but un peu similaire au premier, l'arrêt du gardien en moins.






Clarence Cyborg


Passons maintenant au match de ce week-end...

Grèce
Aris Thessaloniki
richard
1 - 1 PAOK
Zigmunt
23/10/11
à 19h30
Située en Macédoine centrale, dans le nord de la Grèce, Thessalonique (ou Salonique) est une ville au passé chargé - comme beaucoup de villes grecques cela dit - aussi bien politiquement qu'économiquement. Successivement romaine, byzantine, ottomane, vénitienne, c'est une cité multiculturelle, puisqu'elle recueillit au XVème siècle les juifs chassés d'Espagne, ce qui lui valut le nom de « Jérusalem des Balkans » et que ses habitants y sont d'origine grecque bien sûr, mais aussi turque, bulgare... Elle fut même capitale provisoire de la Grèce entre 1916 et 1917, puis ravagée par un incendie la même année sur plus d'un tiers de sa superficie.


Bien qu'ayant perdu un peu de sa superbe - notament au niveau économique - après la seconde guerre mondiale et la mise en place du rideau de fer (regardez une carte : la Macédoine touche la Bulgarie et l'ex-Yougoslavie par l'intermédiaire de la FYROM, ce qui a contribué à une diminution de ses échanges commerciaux avec l'Europe de l'Est), la ville abrite trois clubs :


- L'Iraklis Thessaloniki : le plus ancien puisque fondé en 1908, il a été relégué en fin de saison dernière - malgré une honorable 10ème place - pour contrefaçon de documents officiels, et a vu passer dans ses rangs Edwin Murati, James Debbah ainsi qu'un joueur grec fort méconnu dont la carrière est retracée ici. Le club joue cette saison en Delta Ethniki (D4), et s'est vu retirer sa licence professionnelle.


- L'Áris Thessaloníki : club omnisport fondé en 1914, il porte bien sûr le nom du Dieu de la Guerre dans la mythologie grecque. L'ambiance guerrière de l'époque dans la région (les premières et deuxièmes guerres des Balkans eurent lieu entre 1912 et 1913, à l'issue desquelles la ville fut définitivement rattachée à la Grèce) explique le choix de ce nom.


- Le PAOK Saloniki : club omnisport fondé en 1926 par des grecs expulsés de Constantinople après la guerre gréco-turque de 1919-1922 (PAOK étant l'acronyme grec pour Association Sportive Thessalonicienne des Constantinopolitains), il n'a jamais été relégué depuis 1959.


Ce week-end, les deux derniers cités s'opposeront dans un match qui pourrait sentir la poudre puisqu'ils entretiennent une rivalité ancienne et tenace. Leurs rencontres s'appelent Ντέρμπι του Βορρά, soit le derby du Nord.


L'Áris (Άρης Θεσσαλονίκης en VO) est actuellement 12ème du classement avec 3 points pour 4 matches joués, soit une défaite et trois matches nuls, le dernier à l'extérieur contre Ergotelis. Pas très glorieux pour une équipe qui compte dans ses rangs Ricardo Faty himself, et qui fut entraînée par Hector Cuper ces deux dernières années.


Son palmarès est assez pauvre et très ancien : seulement trois championnats préhistoriques (1928, 1932 et 1946). A cette époque et jusqu'en 1959, il n'y avait pas de championnat unifié : les vainqueurs des ligues de Macédoine, d'Athènes et du Pyrée s'affrontaient dans un tournoi final et le gagnant se voyait attribuer le titre de Champion. Depuis l'unification en 1959, l'Aris n'a jamais remporté le championnat. Le club remporte également la Coupe de Grèce en 1970, ce qui reste à ce jour son seul succès dans cette épreuve.
Au milieu des années 70, le club enregistre l'émergence d'une génération exceptionnelle (Dinos Kouis, Giorgos Foiros et Stelios Papafloratos notamment, tous futurs internationaux grecs), dont la meilleure saison est celle de 1979-1980 : en UEFA, Benfica et Pérouse sont éliminés, et c'est Saint-Etienne qui met fin à l'aventure. A cette occasion, l'Aris a été la première équipe grecque à enregistrer une victoire en Italie. En championnat, il finit ex-aequo avec l'Olympiakos mais perd le match d'appui 2?0. Dix ans plus tard, avec le départ de cette génération, le club entame un lent déclin : rarement qualifié pour l'Europe, il est même relégué en 1997 et 2005, et frôle la liquidation à plusieurs occasions.
Mais en 2006, une initiative de la direction va tout changer : une « Association des Amis de l'Aris » est créée. Elle donne aux supporters la possibilité de participer à la direction du club en achetant des actions sans valeur nominale. Chaque membre a également le droit de vote aux élections du conseil à la présidence, et peut également se présenter comme candidat. Pour pouvoir être impliqués dans la gestion et les élections, les fans doivent aussi soutenir financièrement le club. Et le résultats ne se font pas attendre : ces trois dernières saisons, l'Aris a oscillé entre la 4ème et la 6ème place, ce qui en fait un solide acteur de la D1 grecque. Le club se qualifie plusieurs fois en UEFA, et sort même de la phase de poule en 2010-2011 après avoir éliminé le tenant, l'Atletico Madrid. L'aventure s'arrête contre Manchester City, mais on peut dire que l'Aris est sur la bonne voie.


Pour conclure, un peu de name-dropping : l'immense Talal El-Karkouri (qui joue encore au Qatar, le saviez-vous ?) y a passé six mois à l'époque où Paris tentait de le prêter dans toute l'Europe, Patrick Valéry y a terminé sa carrière dans l'anonymat le plus total, alors qu'Henri Michel, entre deux sélection africaines, est venu y piger six mois en 2001 et que Christophe Galtier en a été l'entraîneur-adjoint pendant trois mois.


Le PAOK (Πανθεσσαλονίκειος Αθλητικός Όμιλος Κωνσταντινουπολιτών en VO) est actuellement deuxième du championnat, managé par László Bölöni et dirigé par Theodoros Zagorákis, le capitaine de l'Equipe de Grèce victorieuse de l'Euro 2004. C'est lui qui a sauvé le club financièrement en 2007 : revenu au PAOK terminer sa carrière, il en prend la présidence sitôt les crampons raccrochés et contribue ainsi à attirer par son nom et sa célébrité des investisseurs et des sponsors locaux. C'est d'ailleurs ici, entre 1993 et 1998 qu'il naît au football de haut-niveau après avoir demarré sa carrière professionnelle à Kavala en D2.


Ici non plus, le palmarès n'est pas extraordinaire : deux titres de champion (1976, 1985) et quatre coupes (1972, 1974, 2001, 2003). L'âge d'or se situe entre 1970 et 1985, comme le montre le palmarès. La meilleure performance européenne est un quart de finale de C2, perdu contre Milan AC en 1974. A cette époque, les travées du Toumba Stadium résonnaient souvent de chants et de slogans contre la dictature des colonels. De 1971 à 1974, le PAOK a été entraîné par Les Shannon, un ex-scouser aujourd'hui encore considéré comme un des meilleurs coaches étrangers ayant officié en Grèce.
Le club termine quasiment tous les ans dans le Top 5, et se qualifie donc régulièrement pour une coupe d'Europe, sans jamais dépasser le troisième tour. En 1992, il perd au premier tour contre le PSG en UEFA suite à l'envahissement du terrain lors du match retour, après une victoire 2-0 de Paris au Parc. Le match est donné perdu 0-3, et le PAOK y gagne une suspension de cinq ans de toutes compétitions européennes. Pour son retour en UEFA en 1997, le PAOK élimine Arsenal, au grand dam d'Arsène « Harry Potter » Wenger. En 2004, l'équipe termine troisième du championnat et dispute le troisième tour préliminaire de la C1. Malheureusement, elle fait jouer un joueur chypriote sous le coup d'une suspension (pour avoir été expulsé trois ans plus tôt lors d'un match d'Intertoto !). Problème de fax ? Toujours est-il que le Maccabi Tel Aviv remporte le match 3-0 sur tapis vert ainsi que le droit de disputer la C1 cette année-là.


Mais depuis cet épisode grotesque, le club est en perpétuel déséquilibre financier, et en 2006-2007, il est mis sous tutelle financière par le Tribunal de Commerce local, après une invraisemblable valse de présidents. On parle alors d'une dette s'élevant à 30 millions d'Euros. C'est à ce moment qu'intervient Zagorakis. Son aura entraîne une augmentation significative des abonnements et un afflux de cash pour le PAOK qui, s'il ne peut se lancer dans les transferts coûteux, peut signer quelques joueurs libres (notamment Vryzas) destinés à remplacer ceux qui sont partis à l'intersaison, effrayés par la tournure des évènements. Depuis, le club semble s'être stabilisé, s'est doté d'un nouveau complexe d'entraînement et n'a plus quitté le Top 3 grec depuis trois saisons. Le dernier match du PAOK Saloniki s'est terminé par un 0-0 à domicile devant l'OF Iraklíou, un promu plutôt en forme.
Olivier Sorlin (2009-2010) et Bertrand Robert (2011-?) sont les heureux gagnants du concours « kikajouéenligun ».


L'instant statistiques : depuis le 08/02/1995, les deux équipes se sont rencontrées 34 fois toutes compétitions confondues. Le PAOK dommine largement les débats avec 16v/10n/8d. Si l'on ne considère que les matches à domicile de l'Aris, celui-ci a du mal à se faire respecter : 7 nuls et seulement 6 victoires en 17 matches.


Ce week-end, vous pourrez également suivre :

Ukraine
Shakhtar Donetsk
George Worst
1 - 2 Metalist Kharkiv
black cat
23/10/11
à 15h00

Géorgie
Zugdidi
roger rabine
2 - 1 Dinamo Tbilisi
Maréchal Tito, me voilà !
22/10/11
à 13h00

Écosse
Dundee United
francislalanne
0 - 0 St. Johnstone
totoradio
22/10/11
à 16h00

Autriche
Wiener Neustadt
Croco
2 - 0 Kapfenberg
Alain Delon? Non Alain Deroin.
22/10/11
à 18h30

République Tchèque
Mladá Boleslav
Vieux pré
2 - 0 Bohemians 1905
Messin en plastique
23/10/11
à 17h00


Soit un gros choc en Ukraine, le dauphin géorgien en visite chez un outsider motivé, the Atomic Scots, malheur au vaincu en Autriche et les kangourous tchèques sautent sur le podium.




George Worst


Commentaires
 1 


428 / 758
1piedle 21/10/11 à 11h38

Ce gardien, mais ce gardien !!!

Je veux pas dire de bêtise sur les derbies de Salonique, mais il me semble avoir lu que les supporters de l'Iraklis se prétendent un peu les seuls "vrais", les autres étant des "immigrés". Je vous laisse imaginer l'ambiance...


221 / 647
2Der Zakle 21/10/11 à 21h27

Y'a un règlement en Hongrie qui interdit aux gardiens de bloquer les ballons ?

A Salonique, je sais pas qui sont les vrais ou les faux...Mais les vidéos des matches de basket de l'Aris c'est tout simplement hallucinant.


90 / 304
3Pan Bagnatle 21/10/11 à 23h31

Moi je trouve ça un peu salope de ne pas avoir choisi Crusaders-Ballymena comme coup de projo la semaine dernière.


883 / 1195
4Clarence Cyborgle 21/10/11 à 23h37

Le délai pour le résumé du match c'est mercredi soir. On voit bien que c'était intenable hein.


92 / 304
5Pan Bagnatle 21/10/11 à 23h47

Ca dépend, si c'est mercredi prochain, c'est bon =]


69 / 1867
6Mandandamadeusle 22/10/11 à 9h51

Et le concept d'un compte-rendu, c'est de l'écrire. Hein.
:)))


93 / 304
7Pan Bagnatle 22/10/11 à 14h52

Je te proute.
Ou comme on dit à Belfast : Afrod.


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