Ça paraît fou mais Fenerbahçe souhaite changer de championnat après les violences lors de la fin du match face au club de Trabizonde mais aussi à cause de décisions judiciaires à leur encontre depuis deux décennies.
Coiffeur en bonne position. Mais attention, une défaite contre le moutardier et une victoire de ma part avec 0.0504 bp supérieure au rital pourrait me faire passer devant. Ou M Hard s'il cartonne en bp.
Mais bon avec 7 sur 8 à l'extérieur j'y crois moyen
Pas trouvé de vidéo du match pour le moment, mais ce fut rugueux. Le défenseur Punch Masenamela a été expulsé à la 78e minute pour avoir caressé la tête de Sameehg Doutie avec ses crampons. Au niveau des occasions... ce fut très pauvre. En lisant des résumés par-ci par-là, je ne vois ressortir qu'une occasion "chaude" pour les Sundowns à la 52e minute, mais Mabhuti Khenyeza n'arrive pas à contrôler le ballon. C'est dire...
Clarence Cyborg
Passons maintenant au match de ce week-end...
Pour ce premier coup de projecteur de l'histoire en Amérique du Sud, direction le pays d'Ernesto Guevara, Astor Piazolla et Gabriela Sabatini.
Avellaneda, banlieue de Buenos Aires industrielle sans grand intérêt si ce n'est son Clásico. La ville compte en effet deux clubs de football parmi les plus importants du pays : le Racing Club de Avellaneda et le Club Atlético Independiente, et leurs confrontations donnent lieu au deuxième clásico le plus important du pays. Ce match sera d'ailleurs le seul grand clásico à se disputer cette saison dans le championnat argentin (avec le plus modeste Colón-Unión), puisque River Plate (rival de Boca), Gimnasia (rival d'Estudiantes), Rosario Central (rival de Newell's Old Boys) et Huracán (rival de San Lorenzo) sont tous descendus au cours des deux dernières saisons.
Pour comprendre la rivalité, entre les deux clubs, il convient de signaler que les deux stades ne sont distants que de quelques pâtés de maisons.
Jeu : rendez à chaque club son stade. Un indice : celui du Racing est surnommé « El Cilindro ».
Au Nord, l'Estadio Presidente Juan Domingo Perón (51 389 places) du Racing, « El Cilindro » comme les plus perspicaces et hispanophones d'entre vous l'auront deviné, accueillera donc le clásico de ce week-end. L'Estadio Libertadores de1 América d'Independiente, premier stade en ciment d'Amérique du Sud, peut quant à lui accueillir 44000 spectateurs, et a été reconstruit récemment (inauguré en 2009, un projet rendu possible notamment par la vente d'Agüero en 2006). Pendant la reconstruction, les deux clubs partageaient d'ailleurs El Cilindro.
Si le Racing a été fondé, c'est tout d'abord le résultat d'une querelle sur... la couleur des maillots. En 1901, des étudiants du Colegio Nacional fondent le Football Club Barracas al Sud. Un peu avant le premier anniversaire du club, un désaccord éclate : le président Pedro Werner a l'idée d'un maillot à rayures jaunes et noirs, tandis que d'autres membres de l'association souhaite que la tunique soit « colorée », rouge. Incapables de trouver un accord, une scission se produit, et des membres des Barracas al Sud fondent Colorados United. Mais le schisme ne durera pas longtemps, puisqu'un an plus plus tard les deux clubs décident de se réunir à nouveau, pour des raisons pratiques et peut-être après s'être rendu compte du ridicule de la situation.
Lors de la réunion de réconcialition, et alors que l'on se demande quel nom donner au nouveau club, un des fondateurs, Germán Vidaillac, montre à ses coéquipiers une revue de football mentionnant le « Racing Club », club omnisport parisien dont la section football a remporté en 1902 l'embryon de Championnat de France qui se tenait alors. Nous sommes le 23 mars 1903, le Racing Club est né.
1910 est une année importante pour le club : sur le terrain il obtient son billet pour la Primera en battant en finale pour l'accession Boca Juniors, et en dehors du terrain il décide de... changer les couleurs de son maillot, et d'adopter les couleurs du drapeau à l?occasion du centenaire de la Première Junte. Le club qui tire son nom des « ciel et blanc » opte donc finalement pour « l'albiceleste », on constate donc une certaine logique.
Le Racing va connaître sa première heure de gloire à cette époque, connue en Argentine sous le nom d'ère amateur (la Primera División ne se professionnalisera qu'en 1931). Entre 1913 et 1925, le club remporte 9 championnats, dont 7 d?afillée entre 1913 et 1919. De cette époque lui reste le surnom de « La Academia ».
Le passage à l'ère professionnel sera difficile pour le Racing, qui reviendra à des résultats plus modestes. Il faut attendre les années 50 pour que le club retrouve son standing : trois titres glanés d'affilée de 1949 à 1951, et l'inauguration du Cilindro en 1950.
La plus belle heure de gloire du Racing viendra dans les années 60 : Juan José Pizzuti est nommé entraîneur en septembre 1965, alors que le club est dernier. La saison suivante, en 1966, le club est champion en n'ayant perdu qu'un match. Mais ce qui passera à la postérité comme « El Equipo de José » n'en reste pas là : en 1967, l'équipe remporte la Copa Libertadores face aux Uruguayens du Club Nacional, et devient la première équipe argentine à s'imposer en Coupe Intercontinentale, face au Celtic Glasgow (après match d'appui). Jouant un football fait de mouvements, cette équipe est parfois vue comme un précurseur du totaalvoetbal hollandais.
Forts de cette histoire, les racinguistas se vantent de détenir un grand nombre de records : première des cinq grandes équipes à remporter le titre, premier champion amateur après l'unification du football argentin, première équipe à remporter trois titres d'affilée de l'ère professionnelle, équipe ayant terminé le plus de championnats invaincue, seul champion à remporter tous ses matches, etc.
Leurs détracteurs répliquent que tout cela a eu lieu entre 1910 et 1970, et que le Racing n'avait pas été champion depuis 35 ans au moment de leur sacre de 2001... pas faux.
Du côté d'Independiente, l'histoire commence dans le magasin A la ciudad de Londres. Certains employés de ce magasin ont fondé un club de football, le Maipú Banfield. Pour y rentrer, une cotisation est demandée, mais les plus jeunes des membres ne peuvent qu'assister aux matchs, et pas y participer. Révoltés, ceux-ci décident donc de créer leurs propre club. Et quoi de mieux pour montrer son indépendance par rapport au Maipú Banfield que de s?appeler Independiente Football Club ? Le 1er janvier 1905, le club est officiellement fondé.
Deux ans d'écart avec leurs futurs meilleurs ennemis du Racing donc, et une histoire faite de chassés-croisés avec l'autre club d'Avellaneda. Le premier match entre les deux clubs remonte d'ailleurs à 1907, en troisième division. Cinq ans plus tard, en 1912, le club est invité par la fédération à participer à la Primera División, qu'ils n'ont plus quitté depuis. Le club ne remporte que deux titres à l'époque amateur (1922 et 1926), bien loin de la réussite de son voisin. Mais Independiente gérera mieux le passage au professionnalisme que son rival : second à quatre reprises dans les années 30, le club remporte finalement le titre en 1938 et 1939.
Et comme le Racing, Independiente connaîtra l'un des plus grands moments de son histoire dans les années 60 : en 1964 le club remporte la Copa Libertadores contre les uruguayens du Club Nacional (en devenant au passage les premiers argentins à s'imposer dans la compétition) et conserve même son titre l'année suivante face à Peñarol.
Les « Diablos Rojos » sont redoutables en compétitions internationales, et sont d'ailleurs les recordmen du nombre de titres en Copa Libertadores, avec 7 victoires. Autre record, le club est le seul à avoir remporté la compétition quatre fois d'affillée, de 1972 à 1975. Leur dernier titre dans la plus prestigieuse des coupes sudaméricaines remonte à 1983. Notons aussi les deux victoires en Coupe Intercontinentale : en 1973 face à la Juventus de Turin grâce à un but de l'emblématique Ricardo Bochini (qui a passé 20 ans au club, se forgeant un palmarès impressionnant) et en 1984 face à Liverpool, ainsi que la victoire lors de la dernière édition de la Copa Sudamericana, l'autre coupe continentale, moins prestigieuse.
Ce palmarès impressionnant a valu au club les surnoms de « Rey de Copas » et de « Orgullo Nacional ». Les racinguistas nuancent en disant qu'Independiente a gagné beaucoup de coupes sans importance, où il suffisait parfois de jouer 3 ou 4 matches.
La rivalité entre les deux clubs est énorme, et s'est souvent soldée par des batailles rangées et des morts. Ambiance garantie en tribunes dimanche.
Les supporters du Racing sont considérés comme étant parmi les plus fidèles et bruyants du pays. Lors du titre de 2001, ils ont par exemple réalisé l'exploit de remplir deux stades en même temps : celui de Vélez, où le Racing jouait, et leur propre stade, où le match était retransmis sur écran géant.
A l'inverse, le public d'Independiente est plus froid, plus exigeant et capables de tourner le dos à son équipe. Les supporters de tous les autres clubs argentins chantent d'ailleurs régulièrement pour chambrer leurs adversaires « sos amargo, iguale que Independiente ! » (tu es triste/aigri, comme Independiente).
Depuis quelques années Independiente va mal : le club a connu un début de saison difficile, conduisant au remplacement du coach Antonio Mohamed par le charismatique Ramon Diaz, connu pour sa capacité à motiver ses joueurs. Deux joueurs seront à suivre lors de ce match côté Racing : Hilario Navarro, gardien paraguayen, souvent blessé mais considéré comme un des tous meilleurs gardiens du continent (et ancien du Racing), ainsi que Gaby Milito, venu vivre une pré-retraite difficile dans son club formateur alors qu'il aurait pu garnir son palmarès facilement en chauffant le banc du Barça.
Le Racing dispose de son côté de l'un des meilleurs effectifs du championnat, qui fait de lui l'un des principaux rivaux de Boca pour le titre. L'équipe coachée par Diego Simeone s'appuie sur une organisation défensive très solide (seulement 2 buts encaissés pour l'instant) complétée par des joueurs de talent.
Du côté des joueurs, il faudra garder un ?il sur le capitaine Claudio Yacob, milieu défensif de 24 ans convoité entre autres par Porto et Benfica, ainsi que sur les deux colombiens de l'équipe : le numéro 10 Giovanni Moreno, 25 ans, qui revient d'une longue blessure et est sans doute le joueur le plus talentueux du championnat (avec Riquelme), et l'attaquant Teófilo Gutiérrez, pur attaquant de 26 ans arrivé de Trabzonspor et grande révélation de l'an dernier.
Egalement à suivre ce week-end :
Le match du dimanche soir de Canal Plus, le Merseyside Derby, un derby chypriote totalement déséquilibré a priori, le leader monténégrin qui reçoit le troisième, et un autre choc au sommet au Luxembourg.
Un grand merci à mostaza, le plus fervent racinguista français, pour son aide inestimable.
Moreno, c'est vraiment spécial comme joueur.
Une grande girafe, empruntée, pas très dégourdie, mais avec une technique vraiment impressionnante, il a vraiment la touche quoi.
Comme Riquelme, c'est a mon avis typiquement le genre de joueur qui ne peut briller qu'en Amérique du Sud, malheureusement, ou alors dans un club ou on lui laisse les clefs, mais c'est bien trop improbable.