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Coup de projecteur
Le Coup de projecteur vous offre un petit avant-goût des matches mous qui arrivent. Avec des vrais morceaux d'écrivain dedans.



Coup de projecteur #3
par Clarence Cyborg, le 26/11/10 à 14h45

Pologne
Widzew Łódź
Claude Lemourinho
4 - 0 Górnik Zabrze
roberto cabanastonvilla
27/11/10
à 19h15
La quinzième journée d?Ekstraklasa verra s?affronter les clubs promus de Widzew Łódź et de Górnik Zabrze, soit deux anciens champions de Pologne qui courent après des passés relativement glorieux, mais pédalent dans la semoule depuis l?aube du nouveau millénaire.


Zabrze est une ville silésienne de 188.000 âmes située au sud du pays, près de la frontière tchèque. Le club-phare de Zabrze est la résultante de la fusion en 1948 de quatre clubs: KS Zjednoczenie, KS Pogon, KS Skra et KS Concordia. ?Górnik? signifie mineur en polonais, ce qui laisse une marge infime à l?imagination quand à l?occupation industrielle principale de cette ville. 217 kilomètres plus au nord, au centre du pays et au sud-est de la capitale Cracovie, se trouve la seconde ville la plus peuplée de Pologne, Łódź, qui compte près de 750.000 habitants et signifie littéralement ?bateau?. Le Klub Sportowy Widzew Łódź existe depuis 1910 et tient son nom de Widzew, un quartier de la ville éloigné de son centre. Le match qui nous intéresse va se dérouler dans le Stadion Widzewa Łódź, d?une capacité de seulement 10.500 places et qui devrait pour l?occasion être plein comme un oeuf. A noter que le club fomente la construction d?un nouveau stade, qui devrait voir le jour d?ici trois ans.


Le Widzew a connu deux périodes de gloire nationale sans partage avec des tirs groupés de titres de champion en 1981 et 1982, puis en 1996 et 1997. Ironie du sort, c?est le voisin intime du LKS Łódź qui avait mis un terme à la dernière période de prospérité du Widzew en étant sacré champion de Pologne en 1998. Le LKS, club du centre-ville bourgeois, pratique depuis l?année passée son football en I Liga (D2). Le tout premier trophée du Widzew remonte à une coupe de la ligue en 1977. Une seule Coupe de Pologne glanée en 1985 complète le cabinet de trophées du club. Il est bon de noter que le Widzew a aussi terminé sept fois second de l?élite entre 1977 et 1999, ce qui lui confère un air de Pouldydor du football polonais de la fin du siècle passée. Au niveau européen, le fait d?arme principal du club est d?avoir atteint une demi-finale de Ligue des Champions en 1983/84, avec comme point d?orgue une victoire en quart de finale contre Liverpool, suivie d?une défaite contre la Juventus de Turin en match aller-retour (0-2 en Pologne puis 2-2 en Italie). Le Wizdew s?était aussi incliné lors de ses deux confrontations directes avec des clubs français en Coupe de l?UEFA, en 1979/80 contre le Saint-Etienne de Platoche, Christian Lopez et autre Jacques Santini (2-1 puis 0-3) puis en 1999/2000 face à l?AS Monaco de Giuly, Trezeguet, Barthez et autre Dado Pr?o (1-1 puis 0-2). Champion de D2 en 2009, le club n?avait pourtant pas été autorisé à retrouver l?élite par la Fédération de Football Polonaise (PZPN) pour des raisons d?ingérance financière, au grand bonheur du Korona Kielce, seulement troisième de D2 cette saison-là mais promu suite aux déboires du Wizdew. Un tribunal indépendant avait cependant donné raison au Widzew dans son appel de cette décision de non-promotion.La Fédé avait catégoriquement refusé de promouvoir le club en cours de saison et s?était retrouvée sous le coup d?une demande de compensation salée de la part du Widzew et de son nouveau propriétaire, l?influent financier et homme d?affaire Sylwester Cacek. De nouveau champion de l?antichambre de l?Ekstraclasa en 2010, le Widzew a dû retirer sa demande de compensation de 15 millions de zlotychs (soit un peu moins de 4 millions d?euros) afin que la PZPN accepte enfin la promotion sportive du club. Corruption quand tu nous tiens!


Une petite session de ?name-dropping? s?impose, histoire de recadrer le club en se rappelant certaines de ses anciennes légendes dont les noms peuvent nous évoquer quelque chose : Zbigniew Boniek, qui n?a connu que ce club en plus de la Juve et de Lecce en tant que joueur, le portier moustachu Józef Młynarczyk, que les supps du Sporting de Bastia n?auront pas oublié, Pawel Janas, ex-Auxerre puis sélectionneur national, le gardien de but Maciej Szczęsny, dont le fils Wojciech fait partie de l?effectif actuel d?Arsenal, le milieu brièvement passé par Guingamp Ryszard Czerwiec, ou encore l?attaquant toujours en activité Artur Wichniarek (Lech Poznań) ainsi que Smolarek Sénior.


Le Górnik Zabrze dispose de l?un des meilleurs palmarès domestiques polonais et a connu ses heures les plus fastes pendant les 60?s et les 80?s, avec à son actif un record de 14 titres de champion national qu?il partage avec son encombrant voisin silésien du Ruch Chorzów. Son premier titre de champion date de 1957 et sa série s?est à ce jour abruptement terminée par quatre titres d?affilée entre 1985 et 1988. Autre fait d?arme notoire, le Górnik est le seul club polonais à s?être hissé en finale d?une compétition européenne, en 1970, qui s?était soldée par une défaite face à Manchester City (1-2) après avoir au préalable éliminé tour à tour l?Olympiakos le Pirée, les Glasgow Rangers, le Levski Sofia et l?AS Rome. L?Olympique de Marseille est le seul club français à s?être dressé sur le chemin de ce club en Coupe d?Europe. Les Sudistes, parmi lesquels ont pouvait reconnaître Gress, Skoblar, Couecou mais aussi Gérard Gili et Rolland Courbis, s?étaient imposés sur deux manches lors de la saison 1971/1972 (1-2 puis 1-1).


Quelques légendes du club au débotté: l?attaquant Włodzimierz Lubański, qui a terminé sa carrière en France par des passages via Valenciennes et Quimper, le fabuleux Andrzej Szarmach et sa moustache affriolante, qui firent le bonheur de l?AJ Auxerre, mais aussi de l?EAG et de Clermont-Foot, l?avant-centre Jan Urban, passé au club avant puis après ses expériences en Espagne et en Allemagne, l?ancien défenseur de Bochum et de Schalke Tomasz Wałdoch, qui occupe le rôle de Directeur des Sports au Górnik depuis avril dernier, ou encore Tomasz Hajto, qui a longtemps joué en Allemagne et en Angleterre avant de revenir au club en fin de carrière. Côté managérial, Henryk Kasperczak est passé par là en 2007/2008.


Quid de cette saison de retour parmi l?élite pour ces deux clubs? Départ canon pour le Górnik qui a enregistré 4 victoires sur ses 5 premières rencontres et trône en ce moment à une confortable septième place avec 22 points. Tout à fait honnête pour un promu qui s?est imposé 7 fois, a perdu 6 matchs et n?a vécu qu?un seul match nul cette saison. C?est plus dur pour le Widzew Łódź, qui malgré un goal-average positif de la plus petite des marges (+1), se languit en position d?avant-dernier et donc de relégable avec (seulement) dans ses rétroviseurs les condamnés du KS Cracovie à 10 longueurs. Quinzième avec 15 points pris en 14 journées, le Widzew se doit d?enchainer quelques résultats probants pour rapidement retrouver une position dans le ventre-mou de l?Ekstraclasa, qui lui irait à ravir avec le maintien comme objectif avoué. Le Górnik a enrayé une spirale négative (1 point pris en 3 matchs) en l?emportant sur ses terres le week-end dernier face au Korona Kielce (2-1) tandis que le Widzew s?inclinait sur la pelouse du Lechia Gdansk (3-1). Le Widzew avait pourtant frappé très fort en cartonnant 4-1 l?actuel leader du championnat du Jagiellonia Bialystok fin octobre, mais depuis rien ne va plus : élimination en Coupe de Pologne, puis trois revers à l?extérieur en championnat et un piteux 2-2 au Widzew Stadium contre le KS Cracovie qui ne compte pourtant que 5 points en 14 matchs.


Il faut dire que l?armée rouge de Łódź manque de sérénité au niveau managérial depuis le depart-surprise dans l?été de l?ancien sélectionneur national Pawel Janas, qui n?avait pas eu les garanties qu?il souhaitait niveau recrutement. Janas a préféré quitter le club qu?il venait de mener vers le titre de champion de I Liga pour assumer une fonction plus pépère de Directeur Sportif au Polonia Varsovie. Son successeur Czeslaw Michniewicz s?est fait limoger mi-novembre et le club est en pleine transition avec aux commandes l?ancien gardien de but du club Andrzej Kretek, promu en interne. Pas de folie niveau recrutement estival donc, puisque le club ne s?est muni cette saison que de joueurs en fin de contrat ailleurs, à l?instar du milieu offensif allemand formé au Bayer Leverkusen Paul Grischok (24 ans), qui sort d?une saison au Servette de Genève a n?a pas trouvé le chemin des filets en Pologne en 8 rencontres. Le défenseur central portugais Bruno Pinheiro (23 ans, ex-Boavista et Aris Limassol) s?est imposé, ce qui n?est pas le cas des ailiers gauches Prejuce Nakoulma (Burkinabé de 23 ans) et Rafal Grzelak (28 ans, 2 sélections A polonaises), ce dernier ayant trainé sa bosse en Allemagne, en Grèce, au Portugal et en Roumanie avant de revenir vers un club où il avait connu une saison correcte en 2002/2003.


Le poste d?ailier gauche est d?ailleurs le cadet des soucis de Kretek, l?international lithuanien de 26 ans Darvydas Sernas se l?étant bien approprié, puisque meilleur buteur du club cette saison avec 6 réalisations. Le reste de cet effectif bigarré comprend notamment des joueurs émanant de Tunisie (Ben Rhadia), du Nigéria (Ukah), de Bosnie (Djuric), du Brésil (Dudu) et même d?Espagne puisque le jeune attaquant de 20 ans Cuqui (1 match, 0 but) avait un temps connu la célèbre Masia du FC Barcelone. Le Widzew peut aussi compter sur quelques internationaux polonais en plus de Grzelak : le défenseur central Bieniuk, les milieux Lisowski et Kuklis et surtout l?avant-centre Marcin Robak (27 ans) auteur de 5 buts en 10 matchs cette saison.


XI titulaire probable: Mielcarz, Lisowski, Broz, Szymanek, Ukah, Dudu Paraíba, Budka. Kuklis, Bruno Pinheiro, Sernas, Robak
Favoris du banc: Ostrowski, Radowicz, Grzeszczyk, Grzelczak, Bieniuk, Ben Rhadia, Duric
Blessés principaux: Grischok, Panka


Les rouge et bleu du Górnik ont perdu deux joueurs influents dans l?été, le milieu tchèque Ales Besta (Slavia Prague) et l?ailier gauche Robert Szczot (Iraklis Salonique), mais une dizaine de nouvelles recrues ont renforcé le club entre juin et juillet 2010. Parmi les nouvelles têtes, on repère l?ancien attaquant espoir autrichien d?origine polonaise Daniel Sikorski (23 ans, 10 matchs et 2 buts cette saison), qui n?a jamais réussi à percer au Bayern Munich mais a claqué la bagatelle de 33 buts en 135 rencontres disputées avec la réserve du club bavarois entre 2005 et 2010 ! L?ancien défenseur central du Wisla Cracovie Mariusz Jop (32 ans, 27 capes polonaises) a trouvé le temps de jeu qu?il était venu chercher, tout comme l?arrière droit allemand d?origine polonaise Michael Bemben (34 ans, ex-Bochum, Rot-Weiss Essen et FC Union Berlin) qui n?avait encore jamais évolué au pays de ses ancêtres avant cette année. Deux ou trois grognards expérimentés et une floppée de jeunes talents locaux prometteurs, le Górnik semble effectivement avoir mieux préparé son retour parmi l?élite que son adversaire du jour. L?ancien international polonais Adam Nawalka gère cet effectif depuis un an et s?appuie sur une ossature d?internationaux locaux qui continuent à faire ses preuves, de Jop et Pazdan en défense à Bonin et Danch dans l?entrejeu, sans oublier le meilleur buteur du club Tomasz Zahorski (26 ans, 17 sélections et 5 buts en 15 matchs de club cette saison).


XI titulaire probable: Stachowiak, Jop, Magiera, Danch, Kwiek, Bonin, Pazdan, Przybylski, Wodecki, Zahorski, Sikorski
Favoris du banc: Nowak, Bebenek, Marciniak, Manka, Banas, Balat
Blessés principaux: Swiatek, Gierczak


La saison passée en I Liga, le Widzew n?avait fait qu?une bouchée de son futur dauphin en s?imposant à l?extérieur 0-1, puis 3-0 à domicile. Il faut en fait remonter à la saison 2003/2004 pour dénicher une victoire du Górnik sur le Widzew, qui plus est à Łódź sur le score de 2 buts à 1.
Avantage sur cette rencontre à l?hôte, qui a plus que jamais besoin de points et réussit généralement bien à domicile face à son adversaire du jour, alors que bon nombre de joueurs devraient par ailleurs avoir à coeur d?impressionner leur nouvel entraîneur?







Turquie
Galatasaray
Khaz
1 - 2 Beşiktaş
Anglachel
28/11/10
à 18h00
Pendant que les regards seront tournées vers le Nou Camp, nous allons nous attarder sur une rencontre de la 14e journée du Championnat de Turquie. Il n'oppose que le 10e au 6e, mais c'est une affiche de prestige entre le Galatasaray et le Besiktas. Et avec un pareil classement, on devine vite que le match risque d'être explosif.


Tous deux basés a Istanbul et ayant vu le jour au début du siècle dernier, ils luttent traditionnellement pour les trophées avec le 3e larron, Fenerbahçe, de l'autre coté du Bosphore. C'est d'ailleurs plutôt le Fener qui est considéré comme l'ennemi, des deux cotés. Les trois clubs découpent littéralement la ville, mais avec presque 10 millions d'habitants, il y a de quoi faire.
Crée en 1903 par des étudiants du lycée français d'Istanbul, emmené par Ali Sami Yen, le club des Gentlemens du Palace d'Istanbul est l'un des premiers, si ce n'est le premier a voir le jour au moment ou l'Empire Ottoman autorisa la création d'associations, c'était en 1912. Dominant évidemment la concurrence dans les années 20 et 30, il se construisit tranquillement une sympathie parmi les locaux...
Il participe logiquement au premier championnat national professionnel en 1959, et n'est jamais descendu depuis, remportant 17 titres au passage, un record (égalé avec Fenerbahçe). L'arrivée de Jupp Derwall en 1984 changea radicalement la perception des clubs turcs a travers l'Europe, marquant le début de leur ascension dans l'échiquier européen, Galatasaray en tête. Son adjoint, Mustafa Denizli, continua le travail...citons par exemple l'élimination du Monaco de Wenger et Hoddle vers la qualification pour les 1/2 de la C1 en 1989. Dès lors, le club n'est plus forcément regardé de travers, et encore aujourd'hui, un déplacement là-bas n'est jamais pris a la légère.
Terim permettra au club de remporter le premier titre européen de son histoire (et le premier titre turc de la sorte par ailleurs) en 2000. Son départ a toutefois laissé des marques, d'autant que la génération dorée d'alors n'a évidemment pas trouvé de relève a la hauteur...


Un problème qui est aussi celui du Besiktas. Basé a Besiktas, c'est a la base un club de gymnaste, fondé en 1903...le football suivra plus tard, alors qu'il n'est pas bien perçu par le sultan, qui ne veut pas d'un sport d'anglais a deux pas de chez lui... En 1911, la section foot est lancée, mais devra attendre 1924 pour jouer enfin contre ceux qui allaient devenir leurs rivaux, Fenerbahçe et Galatasaray. Initialement parés de rouge, le noir et blanc fut adopté sur le maillot en hommage aux disparus lors de la première guerre mondiale. Et il remporta alors son premier trophée local.
Comme son adversaire du jour, il était déjà là en 1959, et il n'est jamais descendu a l'échelon inférieur. C'est le premier a avoir joué la Coupe d'Europe des clubs Champions, il a aussi gagné le droit d'avoir le drapeau turc sur son blason (car l'intégralité du onze de l'équipe nationale était alors composée de joueurs du Besiktas)...avant une quinzaine d'années de disette. Il faut attendre l'arrivée de l'anglais Gordon Milne, en 1987, pour voir le club redécoller. 3 titres de suite, la plus large victoire dans l'élite, et surtout un championnat remporté sans la moindre défaite. Repassé devant Galatasaray au nombre de titres, il doit néanmoins reprendre sa place de 3e depuis plusieurs saisons, avec seulement 2 sacres en 14 ans !


Malgré un soutien populaire toujours impressionnant, et une quantité de supporters qui n'a rien a envier aux plus "grands" clubs anglais, espagnols ou autres, les deux clubs ont bien du mal depuis quelques années déjà. Alors que les titres étaient jusque là une propriété quasi-exclusive du trio, voilà que Trabzon, Sivas et surtout Bursa ont réussi a secouer le cocotier. Cette année semble se diriger vers la même conclusion, avec un seul stambouliote dans le quatuor de tête...le temps presse pour les deux qui vont donc s'affronter.


L'hôte, Galatasaray, pointe en tant que 10e, 6 défaites en 13 rencontres. Un bilan très pâle, pour un classement a l'heure actuelle qui est du jamais vu depuis plus de 30 ans ! Ceci a coûté son poste a Frank Rijkaard, qui vient d'être remplacé par une ancienne vedette du club sur le retour : Gheorghe Hagi. Méfiance toutefois, car le Maradona des Carpates, comme celui de la Pampa, a dû a mal a atteindre le même niveau sur le banc que sur le terrain avec son pied gauche. Il a déjà tâté celui de l'Ali Sami Yen d'ailleurs, c'était en 2004-05, avec une Coupe en lot de consolation. Ses passages en Roumanie, a Timisoara et au Steaua, ne resteront pas dans les mémoires. Il faudra qu'il fasse attention, parce que les turcs, s'ils sont très chauds, ils ont aussi la gachette facile. Ceci pose bien souvent problème, les clubs manquent parfois (souvent, trop souvent) de stabilité.
Depuis l'élection du président actuel, Adnan Polat, en 2008, on a déjà perdu 3 entraineurs. Le dernier a avoir cumulé plus de 24 mois au poste ? Fatih Terim. Autrement dit, ça remonte. (2002)
Pourtant, ce ne sont pas les moyens qui manquent. Entre semi-fiascos chez les grands clubs, espoirs de pays de seconde zone et les jeunes pousses, le club a pourtant de quoi monter une équipe solide, et sur la durée, car les joueurs ne partent pas si facilement du coin. Peu de turcs s'exilent, et les rares a le faire ne partent pas au bon endroit (entre ici Tuncay Sanli...). Le problème, c'est que l'équipe actuelle est incapable de dominer des équipes d'un statut inférieur au sien. Question de motivation ?
Défaite chez le promu Karabük, une autre a Sivas, relégable, deux revers, déjà, a la maison, contre Ankara et Manisa en plus d'avoir perdu contre le leader Bursa, ça fait tâche. Des points perdus en masse qui placent le club dans une situation délicate a déjà 11 points du podium !


Principales failles du onze, le poste de gardien, et le manque de buts. Ufuk Ceylan (qui n'a rien a voir avec le Sri Lanka) n'a qu'une quinzaine de matches de Super Lig derrière lui, bien peu en comparaison avec le reste de l'équipe. On peut citer le roc, Servet Cetin, annoncé partant depuis 12 mercatos, mais pourtant toujours là. Il y a du talent, beaucoup de talent, même, Turan, Sarioglu, Balta, Ozbek, qui sont régulièrement appelés en sélection...sélection qui, un peu comme le club, patine malgré la présence de joueurs confirmés. Précisons toutefois que les blessures n'ont pas aidé, puisque tous ces bonhommes sont passés tout aussi régulièrement a l'infirmerie.


Les turcs, un peu comme les grecs, se sont un peu reconvertis, en quelque sorte, dans la récupération de débris. C'est un peu sévère, mais il y a de plus en plus de joueurs qui déçoivent dans leurs clubs, ou qui s'approchent de la retraite et ne veulent pas partir trop loin et qui viennent s'échouer...ou se requinquer en Turquie. Harry Kewell, Lucas Neill ou encore Milan Baros, des joueurs qui peuvent encore apporter et qui ne sont pas complètement cramés. Si, si. Mais il y a aussi des bons joueurs encore dans la force de l'âge, comme Misimovic, Lorik Cana ou Elano et qui sont encore au niveau. Pourtant, la mayonnaise ne prend pas. Seul Baros réussit a peser sur les défenses adverses, étant l'unique joueur a avoir marqué plus d'un but en 13 matches, avec Cetin.


L'équipe-type : Ceylan - Kurtulus, Neill, Cetin, Insua - Akman, Sarp, Kewell - Misimovic - Pino, Baros


Des absents en masse, dont le capitaine Arda Turan. C'est marrant d'ailleurs, la quasi-intégralité des noms qui sont connus n'ont quasiment pas joué. De vrais soucis visiblement. C'était pas le préparateur physique qu'il fallait virer plutôt ? En tout cas, Hagi était sur le banc pour 5 rencontres...4 points pris, pas de but marqué sur les 3 derniers matches, c'est pas vraiment génial.


Du coté du Besiktas, l'entraîneur est toujours là, mais son siège est bien chaud. Sans doute a point pour le suivant d'ailleurs. Parce qu'une 6e place c'est pas vraiment a la hauteur du standing du club. Champion il y a seulement deux ans de cela, il a bien du mal a digérer son titre. Un pareil classement serait une première depuis 1980...une éternité là encore. Les derniers résultats ne rassurant en outre absolument pas les supporters, avec entre autres une défaite devant Manisa ou un superbe nul a domicile dans le terrible stade Inonu devant la toute aussi terrible lanterne rouge Kasimpasa, 1-1...
Bernd Schuster n'est pourtant pas né de la dernière pluie, mais là,aussi, ça coince. Malgré là aussi un effectif pléthorique, des moyens, et des vedettes. Trop peut-être ? Quoiqu'il en soit, quand on a déjà utilisé 3 gardiens différents, et titularisé plus de 25 joueurs en a peine 4 mois, il y a un vrai souci. Le manque de véritable relève peut-être ? L'équipe est assez âgée et pas mal de joueurs étaient déjà là il y a plusieurs saisons. Et ceci est encore plus foireux quand les recrues souffrent. Seul Bobo marque des buts...même avec Holosko, Nihat, Guti ou Quaresma a ses cotés !


Là encore, le discours sur la récupération a la turque est valable. Les deux anciens du Real et du Barça décoivent et ne sont clairement pas a la hauteur des attentes... Même Nihat, de retour dans son club d'origine, a du mal a trouver le chemin des filets, après avoir pourtant connu le succès en Liga.
Ferrari, Fink ou Hilbert ne sont également pas forcement super dans le coup, et les aigles noirs pataugent. De vraies interrogations peuvent ainsi être soulevées par rapport aux choix effectués par ces clubs sur leur recrutement...si personne ne surenchérit, c'est qu'il y a peut-être une raison.
Là aussi, de gros doutes sur le poste de gardien. Rustu joue toujours, même a 37 ans, mais il a déjà vu 2 collègues enfiler les gants en plus d'avoir lui-même foulé la pelouse. Hakan Arikan a été le plus souvent utilisé, lui qui n'a joué qu'une petite quarantaine de matches dans l'élite a déjà 28 ans. Derrière, on est un peu obligés de compter sur le vieux Uzulmez, 36 ans, pour mener la barque. Au milieu toutefois, entre Guti, Mehmet Aurelio ou Ernst, parlons du jeune Necip Uysal, récent international de 19 ans, et qui a le potentiel pour être un futur grand dans l'entrejeu. C'est surtout a la maison que les problèmes se manifestent, avec des équipes adverses qui savent être patientes...Manisa ou l'Istanbul BB y ont gagné, Konya et Kasimpasa ont décroché le nul...a chaque fois, le Besiktas a souffert pour revenir de l'arrière.


L'équipe-type : Arikan - Hilbert, Zapotocny, Toraman, Uzulmez - Ernst, Uysal, Tabata, Guti - Nihat, Bobo


Ce match sera surtout une belle occasion de dire "au revoir"... En effet, c'est le dernier derby stambouliote de l'histoire prévu au Stade Ali Sami Yen. Il sera remplacé a partir de 2011 par une énième arena insipide au naming vilain (Turk Telekom Arena). Bien dommage.
Le stade, qui porte le nom du fondateur, était initialement prévu en 1943, mais des différents internationaux ont repoussé la date de livraison...il faudra attendre 1964 pour le voir debout. Un laps de temps qui a entraîné le départ provisoire du club...vers le Stade Inonu du Besiktas ! Situé en plein centre ville, ceci a empêché le développement en capacité du stade, qui des 40.000 initialement observés, a progressivement perdu des places, pour se contenter aujourd'hui de 24.000. On pourrait presque dire seulement, car c'est pas ça qui retenait les supporters de faire croire a un nombre proche du double.
Les joueurs pourraient bien en avoir besoin une dernière fois?







France
Sochaux
Tonton Danijel
2 - 1 Valenciennes
nominoe
04/12/10
à 19h00
Que pourrais-je bien vous faire découvrir sur l?actualité de ces deux clubs que vous, bande de geeks footeux, ne sachiez déjà ? Vous épluchez France-Football deux fois par semaine, Papa vous a appris à lire dans l?Equipe, vous glandez toute la journée sur Foot365, les favoris de votre navigateur sont blindés de liens de streaming destinés à occuper vos samedis soir, les effectifs des équipes premières, réserves et U19 n?ont plus aucun secret pour vous, et il est inutile de vous parler ici de Franck Sauzée ou Didier Six.
Alors tonton George va allumer sa vieille pipe, se servir un vieil armagnac, se caler dans son vieux fauteuil en cuir au coin de la vieille cheminée, et va vous ramener quelques années en arrière en vous retraçant l?historique de ce match, mou certes, mais classique, à travers le parcours des deux protagonistes.


Commençons par le 25 août 1935, première journée du championnat de France 1935-1936. Valenciennes, frais promu, s?apprête à disputer la première rencontre dans l?élite de son histoire chez le champion sortant. Difficile entame s?il en est, puisque le match se termine sur l?hallucinant score de 12-1 pour les Lionceaux, ce qui est encore aujourd?hui en Ligue 1 la plus large victoire à domicile jamais enregistrée. A lui tout seul, André Abegglen inscrit 7 buts et détient toujours le record de buts dans un match de L1/D1.


Voici comment Ouest-France du 26 Aout 1935 relatait l?évènement (on notera le style « pataud ». Il y avait déjà des stagiaires exploités dans la presse à cette époque) :


L'écrasement de Valenciennes
SOCHAUX, 25 août. ? Douze buts dans la vue, c'est un peu beaucoup pour Valenciennes, nouveau promu en 1ère division. Sochaux continue à posséder sa brillante équipe. Duhart maintenant en forme a été splendide. Abegglen a couru comme un lapin et les autres ont joué joyeusement. Valenciennes termina la première mi-temps ayant encaissé 5 buts.
La seconde tourna à la catastrophe avec 7 buts. Abegglen marque les 6ème, 7ème. 9ème et 12ème, Courtois les 8ème, 10ème et 11ème. Ignace sauva l'honneur à Valenciennes.


Pas grand-chose sur Youtube, malheureusement? Mais voici les effectifs :


Lors du match retour, Valenciennes en prend 5 à domicile. En fin de saison, Sochaux termine à une décevante 4ème place (avec la meilleure attaque quand même), alors que Valenciennes, 15ème sur 16, retourne faire ses gammes en D2.


Cette année-là, les deux clubs se rencontrent également en Coupe. Le 2 février 1936, les Nordistes arrachent un méritoire match nul 2-2 au Stade de la Forge (ex-nom de Bonal) pour le compte des huitièmes de finale. Pas de tirs aux buts à l?époque : le match est rejoué le 20 février suivant, et se termine sur un 6-2 une fois de plus favorable à Sochaux, qui sera éliminé en demi-finale par le futur vainqueur de l?épreuve, le RC Paris cher à Thierry Rolland.


Deux saisons plus tard, Valenciennes est de retour en D1. Mais les Sochaliens, cadors de l?immédiat avant-guerre, continuent de martyriser nos pauvres ch?tis. 6-1 à domicile, et un nul 0-0 dans le Nord. Retour en D2 pour Valenciennes, et nouveau titre pour Sochaux.


Passons sous silence les années de guerre et cet ersatz de championnat Nord / Sud mis en place sous le gouvernement de Vichy, et sautons jusqu?à la saison 1956-1957 : René Coty est Président de la République, Guy Mollet Président du Conseil, Valenciennes revient en D1 et y retrouve Sochaux, qui ne l?a quittée que brièvement lors de la saison 1946-1947.


Et 19 ans plus tard, le cauchemar reprend : 4-0 dans le Doubs. Mais malgré cette nouvelle fessée, cette période voit les trajectoires des deux clubs se croiser : pendant que Sochaux, malgré la mise en place de la première « école de club », ancêtre des centres de formation à la française (1949), termine régulièrement au-delà de la dixième place et finit même par être relégué en 1960 et 1962, VA s?affirme, d?abord en devenant un habitué du ventre mou, puis en recoltant les places d?honneur. En 1965 et 1966, l?USVA termine 3ème du championnat, ce qui reste aujourd?hui la meilleure performance du club. Masnaghetti finit meilleur buteur en 1963, et quelques joueurs ? dont le plus connu est Joseph Bonnel, qui fera plus tard les beaux jours de l?OM - sont appelés en Equipe de France et vont même disputer la Coupe du Monde 1966.


Entre 1964 et 1971, les deux clubs se côtoient en D1 : bien que terminant régulièrement la saison derrière son adversaire, Sochaux se fait respecter sur son terrain, l?emportant même 6-1 en 1969, mais perdant 0-1 en 1971, offrant ainsi à l?USVA une des rares victoires à l?extérieur d?une saison terminée par une nouvelle relégation, après le sauvetage miraculeux de 1970, à la faveur d?une extension à 20 clubs de la D1. Le début des années 70 voit d?ailleurs les nordistes jouer au yoyo, ce qui leur vaut d?être aujourd?hui dans le top 3 des clubs français les plus promus (8) / relégués (7).


Au milieu des 70?s, les trajectoires s?inversent encore. L?USVA se stabilise laborieusement en D1 jusqu?en 1982, alors que Sochaux redevient un pilier de la division grâce à sa formation, en sortant des joueurs comme Bernard Genghini, Joël Bats, Philippe Anziani, Yannick Stopyra?Les saisons se déroulent sans frayeur, et quelques podiums viennent étoffer le palmarès, suivis de campagnes européennes fameuses. Mais le pillage continuel des meilleurs éléments du club conduit Sochaux à une nouvelle relégation en 1987. Une fois de plus, c?est du centre de formation que viendra le salut : la mythique saison 1987-1988 voit les Lionceaux survoler leur groupe de D2 (2 défaites seulement, +80 de goal-average) et perdre la finale de la Coupe de France, avec dans l?effectif Franck Sauzée, Stéphane Paille, Gilles Rousset, Franck Silvestre, Mickaël Madar ou Jean-Christophe Thomas, encadrés par les bosniaques Faruk Hadzibegic et Mécha Bazdarevic.


Alors que Sochaux dispute la Coupe UEFA lors de la saison 1980-1981, après avoir terminé le championnat précédent à la deuxième place derrière Nantes, Valenciennes en profite pour venir arracher un nul 3-3 à Bonal. Mais 1982 voit les nordistes relégués, malgré la présence d?un jeune défenseur qui disputera 45 matches et marquera 3 buts cette saison : Francis Gillot. Dix ans durant, VA végète en D2, puis retrouve brièvement l?élite lors de la saison 1992-1993, remportée par le PSG. Nous ne reviendrons pas sur les évènements ayant conduit le club jusqu?au dépôt de bilan. En 1996, il change de nom et devient le Valenciennes Football Club, redémarrant en CFA en abandonnant le statut professionnel. Après avoir oscillé un temps entre National et CFA, VA entame sa remontée fantastique en 2003, initiée par Didier Ollé-Nicolle, poursuivie par Daniel Leclercq et Antoine Kombouaré et symbolisée par Steve Savidan. Le retour en L1 a lieu lors de la saison 2006-2007.


Si elles sont moins dramatiques, les années 90 sont plutôt tristes pour Sochaux, qui les passe presque exclusivement en queue de classement de D1, voire en D2. La refonte du centre de formation permet néanmoins la remontée en 2001. Entrez ici, Benoit Pedretti, Pierre-Alain Frau, Jérémy Mathieu, Sylvain Monsoreau?


Terminons par les traditionnelles statistiques : déculottée inaugurale comprise, ce match s?est déroulé à 26 reprises. L?avantage va clairement à Sochaux : 16 victoires, 5 nuls, 5 défaites, 62 buts marqués contre 23 encaissés. En bonus, la statalakon, offerte par le site officiel des Lionceaux : ce match génère en moyenne 3,27 buts.
Sachez enfin que l?édition 2009-2010 de ce match a été remportée 2-5 par VA, aka le Barca du Nord, dont la dernière victoire remontait au 6 octobre 1979. Vivement 2039.
Pour les effectifs en présence, veuillez vous reporter à votre quotidien ou site internet préféré.







Espagne
Real Sociedad
Otis
2 - 0 Athletic Bilbao
Mykland
05/12/10
à 21h00
Le derby basque risque d'être fort animé ce week-end du 5 décembre, puisque c'est la première fois en 4 ans que les deux rivaux vont s'affronter en championnat. Tout ça a cause de la descente du club de Donostia (le nom basque de Saint-Sebastien) en 2007 en Segunda Division. Un vrai choc dans la région.


Le foot a été introduit par les anglais, évidemment, au début du siècle dernier. Epoque trouble, alors que le Pays Basque était très mal perçu en Espagne, considéré comme arriéré, et prolétaire.


C'est plus précisément par des étudiants basques de retour depuis les îles britanniques que le foot prend pied dans la région. Les étudiants du Gymnasium Zamacois fondent l'Athletic Club a Bilbao, en 1898, alors que cinq années plus tard, le San Sebastian Recreation Club voit le jour sur la côte.
Alfonso XIII donnera le titre de Real au club en 1910, puisque la ville était alors son lieu de villégiature estivale. Les deux clubs feront partie de la Liga dès sa création, en 1928, a coté d'Irun, également présent. Et pour cause, Bilbao détient le record de victoires dans la Coupe du Roi avec déjà 9 titres...


La guerre civile viendra évidemment perturber le développement du sport dans le pays...les basques, voyant leur autonomie réduite par Franco et étant victimes de discrimination développent de plus en plus leurs envies indépendantistes.Politiquement, c'est un noyau de résistance envers Madrid, et cela le deviendra également sportivement. Les deux clubs s'érigent en porte-drapeau de la région, et sont parmi les seuls a empêcher les madrilènes de tout rafler. Le sculpteur Eduardo Chillida garde les buts a St-Sebastien, Telmo Zarra (meilleur buteur de l'histoire du championnat) enquille les pions a l'Atletico Bilbao...Franco n'aimant pas les noms a consonance étrangère.
La Sociedad a un coup de mou pendant les années 60 et devra faire 5 ans au purgatoire, pendant que les grands voisins catalans ou castillans multiplient les arrivées onéreuses. Pas de ça chez les basques, avec une politique très nombriliste. Du basque seulement. On est plus souples toutefois qu'auparavant, en autorisant les joueurs a ancêtre basque, et non plus seulement nés dans la région.
1975, Franco part, et hasard ou pas, c'est le début de l'âge d'or du foot basque. Les capitaines des deux clubs en profitent pour arborer fièrement le drapeau local avant leur derby, au mois de Décembre suivant. Un geste inimaginable il y a encore quelques mois. Bilbao échoue en finale de la C3 contre la Juventus, dès 1977.


Alberto Ormaetxea, a peine quarante ans, développe tranquillement son équipe a Saint-Sebastien, emmenée par le célèbre Arconada dans les bois...le défenseur Kortabarria, le milieu Zamora ou le buteur Satrustegui arrivent a maturité, et le club remporte deux titres de rang en 1981 et 1982...imité par son voisin ! Avec Javier Clemente au début de sa carrière, 32 ans seulement a l'époque, mais aussi Andoni Zubizarreta, l'ami de Maradona, Andoni Goikoetxea, Argote ou Dani, des joueurs qui permettent a l'Athletic de remporter a son tour deux titres consécutifs...4 pour la région !
Ils continueront a enchaîner les bonnes saisons jusque le début des années 90, où la ça coince. La Sociedad décide alors d'en finir avec la politique basque. On ouvre les frontières. John Aldridge, international irlandais en provenance de Liverpool est le premier étranger a porter le maillot bleu et blanc. Le club glisse toutefois lentement vers le ventre mou...Bilbao n'est pas plus en réussite...malgré Salinas ou Alkorta, les résultats se font moins bons au fur et a mesure que le reste du championnat progresse...
L'arrêt Bosman, qui a noyé beaucoup de pays sous l'argent ne met pas les deux clubs en péril...bien gérés, ils restent encore comme de sérieux candidats a l'Europe en Liga. Julen Guerrero, courtisé par l'Europe entière décide ainsi de rester pour faire toute sa carrière chez lui... Bilbao décide toutefois qu'un joueur formé au Pays Basque suffira désormais. Et on accepte les basques des deux cotés de la frontière.


1995, c'est aussi le transfert de Joseba Etxeberria depuis la Sociedad vers l'Athletic...550 millions de pesetas et une légère animosité entre les deux clubs.


En 1998, ils rivalisent et terminent tous deux devant le Real, Bilbao 2e (avec Luis Fernandez), Sociedad 3e. C'est le chant du cygne. Sachant pertinemment les difficultés rencontrées pour le recrutement par les basques, les autres clubs gonflent sérieusement les prix... La Sociedad trouve bien de bons substituts a l'étranger (Kovacevic, Karpin), mais il se morfond dans le ventre mou.
Raynald Denoueix permettra aux supporters de goûter momentanément aux joies des premières places, mais a son départ, le club plonge pour de bon. Ne sortant plus du dernier tiers du classement, en 2007, il descend après exactement 40 ans passées dans l'élite... son voisin, lui, résiste. Après plusieurs années très difficiles et un maintien souvent arraché, il a tourné la page, aidé par ses nouveaux champions du monde...


La Sociedad, remontée, réalise d'ailleurs un parcours très solide pour un promu jusque là. 5 victoires et 6 défaites, c'est un bon ventre mou, d'autant plus que Bilbao...a exactement le même bilan. Mais pas forcément les mêmes attentes, l'Athletic étant considéré comme un club capable d'aller chercher une place en C3.
Dans le style aussi, des différences. Le club txuri urdin (blanc et bleu) s'appuie sur sa nouvelle petite coqueluche, Antoine Griezmann, mâconnais de 60 kilos tout mouillés... Refusé dans plusieurs clubs français, il a finalement trouvé un bon point de chute.
Catalyseur de l'offensive du club déjà l'an passé, en D2, avec son pendant Xabi Prieto, il continue sur sa lancée cette saison...servant entre autres Tamudo (ex-Espanyol) ou Joseba Llorente (ex-Villarreal), arrivés/revenus cet été, et sur qui le club compte beaucoup. Derrière, une base solide, emmenée par Ansotegi, avec le portier du Chili, Bravo, dans les cages. Des défenseurs pas forcément brillants, mais suffisamment solides pour sortir la tête hors de l'eau.
Une équipe de routiers chevronnés a la D2, globalement, après 3 saisons de suite a ce niveau, dur d'espérer beaucoup plus, mais les deux recrues offensives pèsent, avec 7 buts a eux deux, et certains fidèles continuent leur bon parcours, comme Mikel Gonzalez ou surtout Aranburu, déjà là avant même la descente. Le coach est uruguayen, mais d'origine basque, bien sûr, Martin Lasarte, assez expérimenté au pays, mais novice en Europe jusque l'an passé.


L'équipe-type : Bravo - De la Bella, Mikel Gonzalez, Ansotegui, Carlos Martinez - Aranburu (cap.), Diego Rivas, Zurutuza - Griezmann, Xabi Prieto - Llorente
Précisons qu'un second joueur né en France est dans le onze-type, le milieu David Zurutuza, né a Rochefort...


En face, Bilbao possède une génération capable de relancer le club vers les sommets, avec la tour de contrôle Fernando Llorente devant, mais aussi Muniain, Javi et Igor Martinez, bref de quoi faire un sacré cocktail...si personne ne part. Les médias s'obstinent a vouloir prêter l'intention a Mourinho de recruter Llorente, mais l'Athletic n'a quasiment jamais lâché ses vedettes...il faudra payer le prix fort, très fort. Les Yeste, Etxeberria sont partis et cette équipe-là est surtout plus complète, dans toutes les lignes. Même derrière, avec Amorebieta ou San Jose, ils ont des jeunes, beaucoup, et du talent, aussi, avec des sélections dans les rangs juniors.
Pour diriger tout cela, les dirigeants ont fait appel a Joaquin Caparros. Un nom qui ne dit rien en France, mais c'est sans doute un excellent choix quand on regarde son CV.
Il fait monter Huelva au début de sa carrière de D3 à D2, puis permet a Villarreal de découvrir l'élite, au début de la décennie. Il aide ensuite a restructurer le FC Seville alors en D2, pour le lâcher juste avant sa période de gloire en 2005, une fois européen. Suivra un passage plus difficile dans un Deportivo La Corogne en pleine implosion, mais c'est un coach plus que capable d'aider au développement des jeunes joueurs du club. Et pour lequel son passage signifie quasiment a chaque fois qu'une période sympa suit dans les années qui arrivent.
L'équipe s'appuie évidemment principalement sur son atout N1, sa pointe Llorente et son jeu de tête exceptionnel, encerclé par des joueurs généralement assez agiles et rapides. Toquero est un parfait symbole du "nouvel" Athletic, un joueur pas forcément brillant, mais courageux et qui ne lâche jamais rien et réussit quand même a apporter sa pierre a l'édifice, même si pas toujours titulaire cette année.


L'équipe-type : Iraizoz - Amorebieta, San Jose, Aurtenetxe, Iraola - Gurpegi (cap.), Javi Martinez, Gabilondo, Susaeta - Muniain, Llorente


Tradition oblige, toutefois, l'Athletic reste abonné aux cartons, déjà 4 expulsions en 11 journées... Son match contre Almeria a été terminé, avec succès, en jouant pendant une mi-temps a 10 et 25 minutes a 9 contre 11.
La Sociedad n'a perdu que deux fois cette année a la maison, un peu a la surprise générale contre Almeria (surprise car menant 2-0, pour perdre 2-3), et récemment contre l'Atletico, après quelques polémiques arbitrales. Il faut marquer pour gagner a San Sebastian. Autrement, l'Espanyol ou Villarreal sont tombés a Anoeta, deux équipes actuellement classées 4e et 3e respectivement. Le potentiel est donc là pour se la jouer coupeur de tête.
Bilbao a perdu 6 matches, contre 6 équipes présentes actuellement devant lui au classement...fort parmi les faibles, et faible parmi les forts, en quelque sorte. L'équipe est surtout considéré comme "a réaction", partant un peu trop souvent a l'abordage une fois mené, ceci pouvant expliquer certaines valises prises, et les 23 buts déjà encaissés.


Le derby a un bilan globalement équilibré, même si les médias français pourraient dire que la Sociedad n'a pas gagné depuis 7 ans ! Evidemment, puisque pas dans la même division...parlons en nombre de matches plutôt, donc 5.
Dernièrement, c'est quand même plutôt l'Athletic qui avait l'avantage, avec 5 victoires sur les 10 derniers matches, contre 2 au club de Donostia.
Si je devais miser, c'est sur un match nul sanglant que je le ferais, mais avec des buts.


Commentaires
 1 


299 / 2335
1Claude Lemourinhole 27/11/10 à 3h32

Et 4 nouveaux projos 4!
Le Polish se joue ce soir et le Turc demain, les deux derniers le week-end suivant. Allez le Wizdew nom de diou!


301 / 2335
2Claude Lemourinhole 30/11/10 à 18h25

Dites les gars, ça n'a pas l'air de vous passionner ces coups de projecteurs là, j'me trompe?



Grosse fessée pour le Gornik du créateur de la part de mon Widzew Lodz le week-end passé! :-)



Sernas sur péno en première mi-temps, puis Robak à un quart d'heure de la fin, puis Robak encore à la 89ième et dans les arrêts de jeu Duric pour donner du relief au score, avec à priori le seul ballon qu'il aura touché du match puisqu'il venait de remplacer Sernas.



Buts du match : http://tinyurl.com/35rbs27



+ une belle collection d?images de photos du match: http://tinyurl.com/35jsdd2



Kretek, le nouvel entraîneur du Widzew, façonne son effectif et a donc fait tourner par rapport au XI probable que j'avais lâché.



Exit le goal Mielcarz, remplacé par le jeune Bartosz Kanieki (22 ans) et première titularisation et apparition de la saison pour le défenseur Sebastian Madera (25 ans) en lieu et place de Lisowski.



Grzelczak et Ben Rhadia ont aussi eu droit à de rares titularisations.



Confirramation par contre qu'Ostrowski, Radowicz et Duric sont bien les supersubs du club.



A noter que le Nigérian Ukah était en fait suspendu.


654 / 1195
3Clarence Cyborgle 30/11/10 à 23h05

Ca ne déchaîne pas l'enthousiasme en effet.


757 / 7954
4Toni Turekle 01/12/10 à 10h04

Vous êtes lus, les enfants. Vous êtes lus. Et appréciés.



(Galatasaray - Besiktas, ça fait pas très mou quand même ;-))



Au fait, si vous voulez du mou autrichien, je vous recommande le Kapfenberger SV/LASK Linz pour le 11/12 prochain).


348 / 1018
5Corben Gallasle 01/12/10 à 10h45

Comme Toni.

Je lis aussi, mais j'ai pas toujours quelque chose à dire (à part merci, bravo et continuez...)


302 / 2335
6Claude Lemourinhole 01/12/10 à 10h47

Une opportunité molle à saisir et bien saisie ce Galatasaray - Besiktas! Voir ces deux grosses écuries stanbouliotes autant à l'agonie au classement, c'était maintenant ou jamais parce que ça n'arrive qu'une fois tous les 20 ou 30 ans,..

Et dans le duel des grands malades c'est le Besiktas cher à Pascalou Nouma-Nouma-Yeahhh qui est allé chercher une victoire importante sur le terrain des sang & or.



L'ami Guti en a profité pour signer un match référence avec la transformation d'un péno pour ouvrir le score puis une passe décisive bien sentie que le Tuc d'origine brésilienne Mert Nobre a concrétisé en but. Du coup la réduction du score en fin de match d'Harry Kewell, qui commence à faire un peu ses 50 ans, n'aura servi qu'à vaguement sauver un honneur de toutes manières terni...



Vraiment dingue que le Gala soit autant à la ramasse vu l'effectif en place. Trop de blessures certes, mais cela n'explique pas tout. Y a vraiment de la contre-performance à plusieurs étages. On peut s'attendre à des mouvements de personnels conséquents cet hiver...



Question de format? Et si on sortait un seul coup de projecteur par semaine, histoire de le mettre dans un écrin qui fasse qu'on focalise sur celui-là plutôt que d'en avoir 4 d'un coup une fois par mois?


322 / 1099
7Oookle 01/12/10 à 10h56

Je pense aussi qu'un seul match par semaine serait moins rebutant, j'avoue ne pas vous lire à chaque fois en voyant le pavé qui m'attend...


304 / 2335
8Claude Lemourinhole 01/12/10 à 16h40

?et au passage, confirmation sur le site du Galatasaray ce jour de la vente du milieu international brésilien Elano Blumer (29 ans, 45 sélections, ex-Chaktior Donetsk et Man City) au Santos FC, son ancien club, pour un peu moins de 3 millions d?euros.



Au lendemain de la CDM sud-africaine, certains clubs avaient offert trios fois ce montant mais le club avait souhaité conserver le joueur, auteur d?un début de saison mediocre mais qui ces dernières semaines montrait un meilleur visage depuis que Gheorghe Hagi avait remplacé Frank Rijkaard comme entraîneur.

Rien ne va plus au club stanbouliote, battu sur sa pelouse par le Besiktas le week-end dernier (1-2) et qui pointe en dixième position de son championnat, à 16 pts du leader Trabzonspor?


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