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Pourquoi drafter suisse ?



Pourquoi ? Parce que déjà, le Suisse, il est propre et ordonné.

Il aime pas les mauvaises surprises et vous serez a quoi vous en tenir.

Aucun risque de conflit frontalier ou de trou financier qui pourrait voir l'un de vos clubs s'enfoncer et fermer boutique.

Pas de ça ici, et c'est quand même bien pratique avec le nouveau point de règlement sur la question.



Mais aussi parce que c'est un championnat relativement sympathique, qui a permis a de nombreux joueurs de se révéler.

Ivan Zamorano, Viorel Moldovan, Giovane Elber ou Sonny Anderson ont tous fait trembler les filets suisses dans les années 90.

Et puis c'est sélectif aussi...avoir un des 10 clubs suisses, sur 57 participants soit 570 clubs, ça donne moins de 20% de chances (approximativement) d'en avoir un.

C'est prestigieux, ça donne du cachet (olééé) a votre draft.



Sans oublier les 600 buts marqués lors de la saison passée, ce qui donne une moyenne de 3.3 buts par match.

Ca dit rien comme ça, mais ça fait presque 1 but de plus par match qu'en France.



Pour finir, il y a aussi un fort potentiel comique avec des présidents sans doute issus du même arbre généalogique que Herr Waldemar Kita (lui-même passé en Suisse le temps de couler le Lausanne-Sports).



Bref, vous en aurez pour votre argent, c'est bien le principal quand on veut aller en Suisse.











Le championnat se joue a 10 clubs.

Chacun rencontrera a 4 reprises ses adversaires, 4x9 : 36, le compte est bon.



La Suisse a 5 places européennes, du 2+2+Coupe. Aucun qualifié direct, toutes les équipes doivent passer par plusieurs tours préliminaires.



Ensuite, le 9e jouera sa peau en barrage aller-retour avec le 2e de Challenge League (D2).

Le 10e descend directement.







Au sommet des alpes, on risque de trouver principalement 2 clubs :



FC BASEL :







Depuis l'arrivée de la mécène (oui, la mécène, au féminin.) Gigi Oeri, ça roule plutôt bien a Bâle.

Sous les commandes de Christian Gross, il a remporté 4 titres de champion et s'est offert une escapade européenne.

Après avoir terminé 3e en 2009, on fait le ménage dans ce qui ressemble a fin de cycle.



Oui, a Bâle, 3e, c'est considéré comme une occasion de faire comme tel.

Exit Gross, et exit certains cadres, Ergic, Gjasula ou Eduardo.



L'allemand Thorsten Fink, ancien du Bayern lui a succédé, concoctant une équipe solide, homogène et prolifique, 5 des titulaires ayant passé les 10 buts !

En tête, le duo Streller-Alex Frei, 36 buts à eux deux, qui pèse évidemment lourdement dans la réussite bâloise.

La défense est composée d'étrangers dans la force de l'âge plutôt méconnus, mais solides.



Petit point négatif, les vrais cadres de l'équipe ont tous presque déjà la trentaine, prenons par exemple le gaucher australien Scott Chipperfield, élément clef du milieu qui se bonifie comme le vin, qui pointe quand même a 34 balais.



Mais de l'autre coté il y a Valentin Stocker, 21 ans, et qui fait déjà partie des meubles, il y'a aussi Xherdan Shaqiri, 18 buts et invité un peu surprise au Mondial sud-africain...aux dépens du premier, notamment.

S'ils parviennent a garder leurs jeunes pousses et a rajeunir légèrement leur équipe, ils seront évidemment les grands favoris a leur propre succession, malgré le trou de 10M de francs suisses a la fin de la présente campagne.

Ca semble sur la bonne voie avec l'ancien nantais, et surtout bernois, Gilles Yapi Yapo qui renforcera le milieu de terrain.



Estimation de la moyenne : 2.10

Draftage : Milieu de 1ère ronde, 35e place environ.









YOUNG BOYS :







Le club de la capitale helvétique est un véritable loser. Il court après un titre depuis 1986.

Pourtant très bien parti l'an passé, il laisse filer un titre qu'on pensait facilement acquis avec notamment des cartons pris a Sion et Lucerne, les bernois se sont effondrés et terminent seconds après avoir perdu une finale contre Bâle.

Encore deuxièmes. Pour la 3e fois de rang.



Cette saison, ça devrait être plus dur, parce que le fabuleux buteur maison, l'ivoirien Seydou Doumbia, 30 buts, va partir en Russie, au CSKA Moscou.

30 buts sur 78 qui partent d'un coup, ça va faire mal. Surtout que le milieu Yapi Yapo était également un rouage important de l'équipe, et il part chez l'adversaire n°1, Bâle.



Toutefois, on peut quand même trouver des raisons d'espérer.



Leur équipe est assez jeune, avec un seul joueur trentenaire, le renommé Marco Lustrinelli (ex-Thoune entre autres).

Le coach bosnien Petkovic jouant de manière assez ouverte (avec une sorte de 3-4-3 qui ferait pâlir Pablo Correa), il faudra sans doute penser a améliorer l'assise défensive.

C'est vraisemblablement bien parti pour ce chantier, avec le retour au pays de l'international Christoph Spycher, et avec l'arrivée du tunisien Ammar Jemal.



De quoi éviter a Wölfli, le gardien, solide mais Grégorinien a ses heures, de devoir faire des folies.

Il est bien difficile de prédire quoique ce soit sur le parcours des Young Boys sans connaître comment ils comptent faire pour palier au départ de leur buteur.

La qualité du remplacement devrait être déterminante sur leurs résultats l'an prochain.



Estimation de la moyenne : 2.00

Draftage : Fin de 1ère ronde, 45e place environ.







A mi-hauteur, jouant les places européennes, on devrait trouver les zurichois.



FC ZÜRICH :







Vainqueur en 2006 et 2007 avec Lucien Favre, puis 2009 avec Bernard Challandes, l'année 2009-10 fut dure.

Très dure, même, avec une grosse gueule de bois.

Perdant une belle partie de son groupe de gagnants, il est passé complètement a coté de sa saison et Challandes a pris la porte.



Désormais dirigé par Urs Fischer, ancien du club, le FCZ se reconstruit une équipe, misant sur le retour de gloires égarées pour entourer les moins expérimentés.

Après Rochat, Margairaz et Vonlanthen, Ludovic Magnin a également fait son retour en Suisse, et plus précisement au FCZ.



Il faudra peut-être désormais trouver un attaquant de meilleure qualité, car Alphonse n'a planté que 8 buts l'an passé...mieux qu'Eric Hassli, qui culminait pour sa part a 3.



Le milieu et la défense sont relativement solides sur le papier, mais on disait la même chose de l'équipe au mois de Juin passé.

Cette fois, pas de C1 et de risque d'égarement européen, juste la Super League a jouer, ce qui est sans doute un mal pour un bien pour les jeunes, comme Nikci ou Barmettler.



Le FCZ devrait évidemment faire mieux que l'an passé, mais moins bien qu'il y'a deux ans, alors qu'il remportait son 12e titre de champion.

Le tout est de trouver où est-ce qu'il tombera ? Un changement de coach et de répères efficace ?...



Estimation de la moyenne : 1.65

Draftage : Milieu-Fin de 2e ronde, 150e place environ.









GRASSHOPPER :







Vainqueur de 27 titres (record national), le Grasshopper court un peu après son passé, attendant depuis 2003 un 28e sacre.

Avec une équipe moyenne depuis plusieurs saisons, on commençait a s'impatienter alors que le rival du FC Zürich vit une époque bien plus prolifique en trophées.

Alors on a laissé la clef aux jeunes, et on a fait appel a une vieille gloire, Ciriaco Sforza, pour chapeauter le tout.

Et ça semble fonctionner, avec de bons résultats et une 3e place porteuse d'espoir.



Principale qualité, la défense, la meilleure de la Super League.

Basée autour du vétéran Smiljanic, l'un des deux de l'équipe, l'autre étant au milieu, l'ancien guingampais Cabanas.

Pour les entourer, une pléiade de jeunes talentueux, Sommer (G), Voser (D), Salatic (M), Zarate ou Ben Khalifa (A).



Si les sauterelles restent intactes après le mercato et parviennent a mieux assister leurs cadres, ils ne devraient plus être très loin de la tête.

Un léger manque de résultats en déplacement se faisant sentir, il faudrait des joueurs dans la force de l'âge, capables de faire franchir un palier au club, qui devrait être un pari assez sympathique pour son futur drafteur.



Estimation de la moyenne : 1.60

Draftage : Début de 3e ronde, 170e place environ.





On va commencer a ramollir sévère.



FC SION :







Le club du toujours plus étonnant Christian Constantin va étrenner son 6e coach différent en 3 saisons molles.

Bernard Challandes ayant décidé de se faire virer une seconde fois visiblement, il a accepté de rejoindre les douces contrées valaisannes pour quelques mois, avant de prendre la porte comme tant d'autres avant lui.



L'effectif est un vrai patchwork international, avec pas mal de recalés de championnats voisins.

Il y a tout de même quelques bons joueurs de ballon dans le tas. Emile MPenza, évidemment, auteur de 20 buts l'an passé a donné a Sion la 5e place, mais faudra sans doute pas en attendre beaucoup plus a cause de cette instabilité chronique.



On peut également citer Nicolas Marin et Serge Dié, mais aussi Dominguez, le meneur colombien, ou Vilmos Vanczak défenseur hongrois.

Un patchwork dont le besoin en temps et patience n'en est que plus grand, d'où ce registre tragique dans les péripéties du président du FC Sion.



Le club risque toutefois quelques ennuis suite a l'affaire El-Hadary, qui a vu le club être interdit de transferts après avoir débauché le portier égyptien de façon précipitée.

Encore une preuve du manque de justesse de l'omniprésent personnage, car il ne fut pas vraiment a son meilleur niveau en Valais, alors que le club comptait déjà dans ses rangs l'international letton Vanins.



Bref, le jour ou Constantin se calmera, alors, on pourrait parler sérieusement du FC Sion.

Sinon, faudra faire vos prières, parce ça dépendra quasi-exclusivement de la qualité et de la compatibilité des joueurs recrutés...



Estimation de la moyenne : 1.25

Draftage : Fin de 5e ronde, 320e place environ.









FC LUCERNE :







Le FCL semble paré pour les joutes du haut-ventre mou, après avoir précedemment eu peur pour sa survie en Super League.

Terminant a une inespérée 4e place l'an passé, les lucernois devront confirmer. Souvent ce qu'il y a de plus compliqué.

Equipe intéressante, avec quelques élements de qualité, l'ancien manceau Chiumiento, le buteur roumain Ianu, mais surtout Hakan Yakin, elle n'est pas moins toujours aussi inconstante, capable du meilleur, comme du pire.

Ca fait cliché, je sais, mais passer 5 buts a Berne, 4 au FCZ, mais aussi s'en prendre 5 a Sion ou perdre 4 matchs de suite...c'est assez inégal en terme de performance.



Le recrutement d'arrières d'un meilleur calibre aiderait grandement le club a se stabiliser en 4-5e place afin d'éviter de retomber en bas du classement.

Mais faudrait déjà penser a garder ses meilleurs élements, car c'est pas vraiment un club qui est dans les plus riches du pays.

Quelqu'un comme Ianu, avec 20 buts, pourrait vendre ses services ailleurs, et Hakan Yakin n'est plus de toute première fraîcheur.



Le classement de l'année prochaine dépendra là aussi de la qualité du renouvellement.

C'est très souvent le cas dans les clubs de bas de tableau en L1, mais en Suisse, c'est encore plus vrai, le recrutement est devenu capital.



Estimation de la moyenne : 1.25

Draftage : Fin de 5e ronde, 320e place environ.





On tombe dans le flasque désormais.







FC SAINT-GALL :







Le doyen helvétique (fondé en 1879, comme inscrit sur le logo) a dignement fêté son retour dans l'élite en se maintenant de manière relativement aisée, terminant a la 6e position du championnat.

Une équipe assez solide, emmenée par son buteur Moreno Constanzo qui devra essayer de conserver son ossature afin de se pérenniser en Super League.

Il faudra ainsi récupérer plus d'allant offensif, seulement 5 joueurs ont marqué plus de 5 buts en 36 matchs...pas bien beaucoup.

La défense fut aux normes avec des routiers habitués a la Super League, c'est le recrutement fiable et malin qui doit évidemment primer a Saint-Gall.



D'autant plus que la fin de saison fut assez difficile, avec 6 défaites en 7 rencontres, autrement dit, pas vraiment une dynamique positive.

Le retour au bercail du "canadien" Daniel Imhof ou la signature de Sandro Calabro (VVV Venlo) devraient aider le club a jouer un rôle de trouble-fête pépère en bas de tableau.

Et sans nul doute aidé par les supporters, très nombreux encore cette saison, avec une moyenne a 14.000, 3e rang national derrière les deux luttant pour le titre. Chapeau.





Estimation de la moyenne : 1.15

Draftage : Début de 7e ronde, 400e place environ.









NEUCHÂTEL XAMAX :







Le Xamax est bien loin de sa grandeur passé, luttant pour la retrouvant, certes, mais restant desespérement bloqué en bas de tableau.

Cette année, il n'a dû son salut qu'a une première partie de saison réussie, et un duo de grande classe au classement a l'envers.

Mais depuis le départ transfrontalier du buteur nigérian Ideme Brown, les choses tournent mal a Neuchâtel, qui a enchaîné les revers dans le triste Stade de la Maladière.

5.000 de moyenne pour un stade toute neuf, ça fait tâche, on pourrait se croire en Principauté.



Une bonne partie de l'équipe est déjà bien entamée, Page, Varela ou Kuljic ayant déjà 30 piges passées, il faudra espérer garder Bah et Binya (ex-Benfica) pour espérer quelque chose.

Mais ça se fera sans Gavranovic, en partance, et Bernasconi, le président du club, Constantin-like ou pas loin risque encore une fois de mettre, a mauvais escient, son grain de sel...

L'objectif, réaliste, risque alors de se sauver, ni plus ni moins.

Quand ton président dit qu'il partira s'il ne sent pas que l'équipe peut jouer l'Europe dans 2 ans, ça a de quoi poser une ambiance pleine de sérenité et de calme.



Estimation de la moyenne : 1.10

Draftage : Fin de 7e ronde, 440e place environ.











FC THOUNE :







Crevant l'écran grâce a son aventure européenne, en 2005, le FC Thoune est retombé dans l'oubli aussi vite qu'il en est sorti, étant rétrogradé en 2008, non sans quelques troubles histoires en parallèle.

De l'épopée, il ne subsiste plus grand chose. Un soutien populaire honorable (3.000 spectateurs en Challenge League c'est pas si mal pour un club comme celui-là), certes, mais c'est presque tout.

Après de multiples changements sur le banc, Murat Yakin, le grand frère de Hakan, a fait remonter le club après que Lugano eut perdu pied en fin de saison.

Dans le groupe, on trouve surtout des jeunes. Beaucoup de jeunes. Presque que des jeunes même, souvent issus du club, mais parfois aussi récupéré depuis Bâle.



Pour le reste, des habitués de D2, quelques bonnes jeunes pousses (Scarione, 18 buts, Fayé, 13 matchs, autant de pions) et une "vedette", l'ancien international Milaim Rama.

Ca fait juste, mais il en faudra peut-être pas tant que ça pour devancer Bellinzone et viser au mieux le barrage.



Estimation de la moyenne : 0.95

Draftage : Fin de 9e ronde, 500e place environ.











AC BELLINZONE :







On ne sait pas trop comment, mais les tessinois sont restés dans l'élite suisse.

En fait, si, parce que Aarau était proprement horrible, et que Lugano s'est un peu fait dessus, mais qu'importe.

25 points en 36 matchs, c'est trop peu, 92 pions de pris, c'est beaucoup trop.



Lustrinelli parti alors que le navire tanguait, et on peut pas trop lui reprocher s'il a le mal de mer, c'est Sermeter qui a porté a lui seul ou presque le poids de l'attaque de Bellinzone.

Lui, qui joue milieu, alors qu'il va sur ses 37 ans...c'est dire a quel point la situation semble molle.



3 gardiens se partageant les bois pendant la saison, aucun joueur de moins de 23 ans dans les partants réguliers, une grosse poignées de trentenaires italiens de seconde zone, ça sent quand même pas très bon dans le Tessin malheureusement.



Estimation de la moyenne : 0.90

Draftage : Début de 10e ronde, 520e place environ.



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Evidemment, ce petit guide est quand même bien précoce et susceptible (plus que susceptible pour être franc), d'être complètement a coté de la plaque.



Mais au jour d'aujourd'hui (© Manu Petit), il résume relativement bien la situation telle qu'elle est.